Cancer, diététique et effets secondaires

La diététique est centrale avant, pendant et après la maladie. Jusqu'à 90% des cancers sont liés à notre mode de vie, alors que 10% seulement des cancers sont d'origine uniquement génétique. Le cancer est une maladie multifactorielle et notre mode de vie peut grandement impacter notre risque de développer un cancer. Dès lors, une hygiène de vie saine et un dépistage efficace reste la meilleur protection au niveau de la population. Dans ce contexte, l'activité physique et la nutrition joue un rôle centrale avant le développement d'un cancer. Une activité physique régulière alliée à une alimentation variée et adéquate à nos activités constituent la base de l'hygiène de vie. 

Une fois un cancer déclaré, lors des traitements et en rémission, la nutrition reste tout aussi importante et ce pour des raisons bien différentes. Les patients présentent fréquemment des symptomes perturbant leur alimentations. Ces symptomes peuvent perdurer plusieurs mois après l'arrêt des traitements. Le cancer et les traitements peuvent également provoquer des changements métaboliques et mener à un manque d'absorption de certains nutriments. Dans ce contexte, il est souvent primordiale d'aborder le thème de la diététique dans la prise en charge des patients pour garder un état nutritionnel optimal.

Quelques symptomes courants découlant du cancer ou des traitements :

• Inflammation et/ou sécheresse buccale
• Troubles de la déglutition
• Nausées et vomissements
• Satiété précoce ou anorexie
• Troubles intestinaux (ballonnements, diarrhée, constipation)

Les croyances et questions quant aux liens entre la nourriture et le cancer sont légions, faites appel à un professionnel. D'innombrables régimes faisant appels à la phytothérapie ou à des aliments miraculeux peuvent être trouvés sur internet. Il est nécessaire de rappeler les bases : aucun aliment, aucun régime et la consommation de plantes ne guérit le cancer.

Quelques clichés :

• les régimes alcalins (sans acidité) : composés de fruits, de légumes, de racines et de légumineuses seraient sensés produire un environnement peu acide dans le corps pour réduire la prolifération des cellules cancéreuses. L'acidité (pH) du sang et des organes du corps étant strictement régulé, il n'est pas possible d'avoir un effet significatif sur l'acidité du corps à travers un changement d'alimentation. 
• les régimes sans sucres : le glucose (sucre) étant un élément clef dans le métabolisme des cellules cancéreuses, il n'est pas rare d'entendre des patients voulant poursuivre des régimes sans sucre sous prétexte que le sucre nourrirait le cancer. Aucune étude n'a mis en évidence une causalité entre le taux de sucre absorbé et la croissance d'un cancer. Il est impossible de privé les cellules cancéreuses de sucre, en cas de privation de source de glucose, les cellules cancéreuses peuvent métaboliser d'autres molécules pour se fournir en sucre. Le sucre est la source principale d'énergie des cellules, un régime pauvre en sucre peut fragiliser l'organisme. A contrario, le lien entre sucre, obésité est risque accru de développer un cancer a été clairement établi. 
• la phytothérapie et les compléments alimentaires : la prise de compléments alimentaires (vitamines, antioxydants, minéraux) de façon concomitante à un traitement oncologique peut avoir des répercutions sur l'efficacité des traitements (interaction médicamenteuse). Un grand nombre de traitements ont été initialement découverts dans la nature et dans les plantes. Consommer ces plantes à la place d'un traitement médicamenteux ne guerrit pas le cancer, les doses ingérées étant bien inférieures à leur concentrations requises pour observer un effet significatif.

Littérature scientifique

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Frenkel, M.; Sapire, K. J.; Lacey, J.; Zollman, C.; Sierpina, V. S. “What Should I Eat?”-Addressing Questions and Challenges Related to Nutrition in the Integrative Oncology Setting. Curr. Oncol. Rep. 2022, 24, 1557–1567.

Carlson, L. E.; Toivonen, K.; Flynn, M.; Deleemans, J.; Piedalue, K.-A.; Tolsdorf, E.; Subnis, U. The Role of Hypnosis in Cancer Care. Curr. Oncol. Rep. 2018, 20, 93.